Asunto: REVUE DÉFENSE NATIONALE

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Juan Piqueras
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Asunto: REVUE DÉFENSE NATIONALE

Mensaje por Juan Piqueras »

Asunto: REVUE DÉFENSE NATIONALE Publicado: 31 Jul 2008 07:04 pm

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Me lo ha enviado Jose Luis Brugal por considerarlo interesante y yo procedo a incluirlo aqui para los que dominen el frances y esten interesados en el tema.

Le conflit du Sahara Occidental

Claude LE BORGNE

Le général Claude Le Borgne est maintenant bien connu de nos lecteurs. Peu cependant savent qu’il est un vieux Saharien. Il est rentré depuis peu d’un voyage en Mauritanie où il a rencontré d’anciens et de fidèles amis. Il nous donne ici le point de vue d’un spécialiste qui ne vit pas sur des vieux souvenirs mais qui est retourné sur place, et qui analyse la situation avec sa pénétration habituelle.Le conflit du Sahara occidental a un objet concret, facile à cerner: ce qui est en jeu, c’est le territoire des deux anciennes provinces espagnoles de la Saguiyat el Hamra et du Rio de Oro et le sort des populations qui y vivaient et y nomadisaient. 270 000 kilomètres carrés de désert, mais aux côtes fort poissonneuses, et riche d’un important gisement de phosphate. Cependant une présentation aussi sommaire rend mal compte de l’acharnement des parties en conflit et de la complexité d’un problème à la fois très triste et très passionnant. De cette complexité les ingrédients sont politiques, économiques, sociologiques, idéologiques. L’observateur y trouve matière à méditer sur les frontières créées par la colonisation, sur la nature du pouvoir en pays d’islam (nationalisme et umma), sur l’éternel affrontement des bédouins et de l’Etat, sur la rencontre, caricaturale ici, d’une monarchie (marocaine), d’un pays « socialiste » (algérien) et d’une quasi-démocratie (mauritanienne), sur l’impact d’une entreprise idéologique (celle du Front Polisario) dans une population traditionaliste.Après avoir survolé l’histoire longue et imparfaitement connue qui a abouti à la constitution de la société maure, si particulière, nous rappellerons la genèse de la situation actuelle et le déroulement du conflit proprement dit, de 1956 à aujourd’hui. Nous proposerons ensuite quelques réflexions sur l’évolution moderniste de l’ensemble de la région, et nous nous livrerons enfin aux périlleux exercices des hypothèses d’avenir.

1. - HISTORIQUE DES MAURESParler de l’histoire du Sahara occidental, c’est faire l’histoire des « Maures ». Il n’est pas vain de le rappeler, alors que le nouveau vocable de « Sahrawi » est apparu comme un nom de guerre pour désigner une partie d’entre eux et contester - prestige de la violence aidant - l’unité de l’ethnie maure, peuplement original du Sahara occidental, de l’Oued Noun au Sénégal (1) . Ce rappel ne vise nullement à effacer, par un excès inverse, les nuances qui teintent, selon les latitudes, cet ensemble ethnique, nous ne manquerons pas d’y revenir.La société maure est issue des bousculades de trois ethnies de base, citées ici dans l’ordre de leur entrée en scène, noirs, berbères, arabes. Avant le Xe siècle il faut bien sûr se résigner, faute de sources, à de brumeuses traditions; selon lesquelles les noirs Bafours, premiers occupants connus, notamment de l’actuel Adrar mauritanien, furent peu à peu repoussés vers le sud par des Berbères Sanhaja venus du nord.Les Sanhaja du Sahara, les mutleththemin « au visage voilé », n’étaient à l’origine que partiellement islamisés. C’est au XIe siècle que se produit, en prélude à l’épopée almoravide, l’islamisation profonde de notre région, en même temps qu’une seconde vague d’expansion vers le sud aux dépens des noirs. Yahya ben Ibrahim, flanqué d’un saint homme recruté au retour du pèlerinage (1040), Abdallah ben Yasin, en est l’initiateur. Mais initiateur d’abord malheureux puisqu’un premier échec l’amène à se retirer dans un ribat insulaire (au cap Timrist ?) (2) d’où vient le nom de la glorieuse dynastie almoravide (almurâbitûn les gens du ribat). De cette retraite en effet la foi devait rayonner et donner la puissance aux Sanhaja-Lemtouna qui domineront de Sijilmassa à Aoudaghost, cependant que le cousin Youcef ben Tachfin fonde Marrakech et restaure le Maghreb et l’Espagne musulmane.Second épisode, après un hiatus de près de trois siècles: arrivée des Arabes. Les Arabes de Mauritanie ont une origine très claire. Ils se rattachent aux Beni Hilal, ces trublions dont les Ommayades d’abord, les Fatimides ensuite se sont débarrassés en les jetant sur la Tunisie puis le Maghreb. Parmi eux les Maqil, originaires du Yémen, pousseront par la bordure nord du Sahara jusqu’au Sous, voire jusqu’à la Saguiyat el Hamra, au XIIIe siècle. Et c’est aux XIVe - XVe siècles qu’une fraction de ces Maqil, les Beni Hassan, descendent vers le sud. Fort peu nombreux mais guerriers consommés, ils vassalisent les Sanhaja à l’issue d’une guerre de résistance connue en Mauritanie sous le nom de chhar Babbah et menée à rappel de Nacer ed Din. C’est de la victoire des Arabes, marquée par un traité de paix en 1674, qu’est issue l’organisation si curieuse de la société maure, répartie en classes tribales précises: au haut de l’échelle les Arabes Hassan, monopolisant la force des armes; au-dessous les tribus à vocation religieuse (Zwaya ou Tolba) payant tribut à leurs Arabes, leur apportant le concours de leur science religieuse et de leur piété et bénéficiant de leur protection armée; enfin les znaga ou tlamid, éleveurs et tributaires soit des Arabes, soit des Zwaya et dont la condition médiocre est à imputer au sort initial des luttes fratricides inter-Sanhaja ou à une moindre capacité à utiliser, face aux Arabes, le secours de la religion.Telle s’est établie dans son originalité la société maure traditionnelle. Cette originalité s’est renforcée de l’isolement géographique. Le centre de gravité s’en trouve en effet quelque part entre Adrar et Tagant. C’est dans la moitié sud du Sahara occidental, séparée du Maroc et de l’Algérie par un désert plus rude qu’elle s’est perpétuée. Elle a bénéficié là d’un milieu favorable à un élevage total, en particulier dans les latitudes méridionales, du Trarza au Hodh, où cohabitent chameaux, ovins et bovins. Elle y a acquis, aux yeux des Musulmans, la spécificité et le prestige du « Bilâd Chinguit ». Elle offre au sociologue un champ d’observation parfaitement homogène et aux vieux coloniaux nostalgiques le charme d’une civilisation et d’une culture particulièrement harmonieuses.Revenons sur ce que l’on a dit plus haut de l’unité et de la variété de la société maure. Si le cœur de la « mauritude » est bien dans la moitié sud du Sahara occidental, il est clair pour le voyageur que jusqu’au Bani et au Noun il y a de la mauritude, comme il y en a au nord-est, à Tindouf et dans l’Erg Iguidi. L’origine berbère Sanhaja est identique, le dialecte aussi, typiquement nommé Hassaniya, l’habillement et le mode de vie. Si les Maures les plus purs doivent leur spécificité à l’isolement où les a maintenus le dur désert du nord, celui-ci bénéficie pourtant d’un relief et d’une influence maritime qui en font, dans sa frange ouest, un désert « maniable », à l’inverse des épouvantables étendues de l’est qui forment, elles, une barrière souvent infranchissable.C’est pourquoi les rapports du Maroc et du Sahara occidental sont, dans l’histoire, constants, mais aussi lâches et à double sens. Sens sud-nord avec les Almoravides mais aussi avec les Ma el Aynin du début du siècle; sens nord-sud avec les Maqil, poussés par les sultans Mérinides et toujours soutenus, fut-ce verbalement, par leurs successeurs. Avec aussi les expéditions de commerce ou de souveraineté envoyées par les Saadiens vers le sel de Teghaza-Taoudenni et vers le Soudan, et dont la traversée du pacha Djouder, en 1590, est à juste titre la plus célèbre. Avec enfin les contacts épisodiques des sultans alaouites avec la Mauritanie et l’investiture parfois donnée aux émirs locaux (ainsi celle de Eli Chandora en 1703).Ces émirats étaient essentiellement ceux de l’Adrar, du Tagant, du Brakna et du Trarza. Leur autorité, faible chez les leurs, ne s’est jamais étendue à la moitié nord. En particulier les très vastes confédérations Teknas et Rgueybat ont préservé des Maqil leur indépendance. Et l’on a pu dire qu’au XIXe siècle la montée des Rgueybat, guerriers dont les origines sont berbères et maraboutiques, a été interrompue par la conquête française.On ne saurait clore ce rapide survol sans parler de la Saguiya el Hamra et de ses saints personnages. Sur le « versant » nord du Sahara la vallée de la Saguiyat apparaît, par la conjugaison fertile du désert et de points d’eau relativement nombreux, comme une pépinière - et un cimetière - d’hommes de Dieu: Sidi Mohammed el Kenti, Sidahmed La’roussi, Sidahmed er Rgueybi et surtout la famille Ma el AyDin. Ma el AyDin (1838-1910) est le fils de Chikh Mohammed Fadhel qui enseignait, notons-le au passage, au Hodh. C’est entre 1888 et 1895 qu’il fait édifier la mosquée et le Ksar de Smara, avec l’aide du Sultan. On sait le prestige qu’il s’est acquis par sa résistance aux Français, dont l’aventure finale est marocaine et motivée par les abandons de souveraineté consentis par Moulay Hafidh : sa propre aventure, arrêtée dans la plaine de Tadla (1910), puis celle de son fils El Heyba, vaincu par Mangin à Sidi Bou Othman.De ce raccourci historique, on peut retenir les idées suivantes.En tant qu’ethnie, les Maures se répartissent du Sénégal, voire du Niger, jusqu’au Draa. Mais un tropisme à dominante économique les oriente soit vers le nord (sud-marocain et sud-algérien) soit vers le sud (fleuve Sénégal), de part et d’autre de ce qu’on pourrait définir comme une ligne de partage des nomades.Au nord la confédération rgueybat était, à la fin du siècle précédent, une puissance guerrière montante, la « mauritude culturelle » étant centrée au sud.Tout au long de la période historique, les souverains marocains ont eu avec les populations du Sahara occidental les rapports ambigus d’un Emir al mu’minîn bien loin de « ses » bédouins.

II . - GENÈSE DU CONFLIT : COLONISATION, DÉCOLONISATION ET FRONTIÈRES

Colonisation:
Au XIXe siècle, le Sahara occidental et ses Maures se trouvent dans une situation de souveraineté politique floue. Ce flou est certes propre à l’islam où le concept de umma, communauté de croyants, s’accommode de pouvoirs étatiques partiels. Il est ici aggravé par la résistance du désert à l’emprise administrative. C’est dans cette situation que vont faire irruption les Occidentaux et leur conception mathématique du pouvoir et des frontières. D’où trois séries de problèmes, qui ne sont pas sans rapport avec le conflit en cours: algéro-marocains, franco-maroco-espagnols, franco-français.Héritière, dans un premier temps, de la province ottomane algérienne, la France eut à préciser sa frontière avec le Maroc chérifien. La convention de Lalla Marnya, du 18 mars 1845, nous intéresse par la définition qu’elle donne du désert comme « res nullius ». En effet la frontière, précise jusqu’à la hauteur de Figuig-Ayn Sefra, s’évanouissait officiellement ensuite dans les sables, selon les termes de l’article 4: « II n’y a pas de limite territoriale à établir entre les deux pays puisque la terre ne se laboure pas, qu’elle sert seulement de pacage aux Arabes des deux empires qui y viennent pour y camper et y trouver les pâturages et les eaux qui leur sont nécessaires ». Définition qui n’est point si sotte.La présence espagnole au Sahara occidental est authentifiée à la conférence « léonine » de Berlin en 1885. Dès lors la délimitation entre la France et l’Espagne s’imposait, en dépit de l’extrême lenteur de la colonisation espagnole. Elle fit l’objet de diverses conventions. Celle de 1912 reconnut le parallèle 27° 40’ comme la limite sud du territoire marocain. En foi de quoi la zone de Tarfaya, entre ce parallèle et le Draa, sera « protectorat espagnol » du Maroc méridional.La France, au fil de sa mainmise sur le Sahara, eut à régler ses propres problèmes entre territoires d’administrations différentes: départements algériens, protectorat du Maroc, colonies d’AOF (Mauritanie et Soudan). Ces règlements internes ne sont pas sans intérêt puisque, querelles de boutons mises à part, on peut penser que la France, souveraine partout, a fixé ses frontières internes en toute objectivité. En effet le caractère spécifique des « confins » a été reconnu et intelligemment traité, dès liaison faite, dans les années 1930. Un décret du 5 août 1933 crée les « Confins algéro-marocains », avec double PC, à Tiznit et Béchar. La convention de Bir Mogreyn, le 21 décembre 1934, partage assez logiquement les Rgueybat entre les administrations d’Atar et de Tindouf. Ces conventions authentifient le caractère tripartite des Confins, la liberté indispensable de nomadisation, les liens de Tindouf avec le Maroc et surtout le parallèle 25°, qui passe au sud de Bir Mogreyn, comme une sorte de ligne de partage des nomades, à laquelle on a fait, plus haut, allusion.

Décolonisation:
La décolonisation s’est faite en quatre temps, ce qui n’est pas pour simplifier les choses: Maroc 1956, Mauritanie 1960, Algérie 1962, Sahara espagnol 1975-1976.La contestation des frontières coloniales, dont on sait que la charte constitutive de l’OUA a proclamé en 1963 l’intangibilité, a été initiée par le Maroc dès son indépendance, et de façon grandiose avec le mythe du « Grand Maroc ». Il faut se souvenir de ces extravagantes prétentions, qui vont jusqu’au Sénégal et presque jusqu’au Niger, englobant largement la Saoura et le Touat. Il faut aussi se rappeler que l’Istiqlal et Allal el Fassi en étaient les propagandistes les plus virulents: ainsi comprend-on mieux l’union sacrée actuelle et pourquoi la gauche marocaine se montre, aujourd’hui encore, plus royaliste que le roi en matière de nationalisme, au grand scandale de la gauche française et internationale. Ainsi dès ce moment on voit s’affronter les thèses algérienne et marocaine, la première juridiquement solide, s’appuyant sur la charte de l’OUA et le principe sacro-saint rappelé plus haut.

Dernière décolonisation:
L’ex-colonie espagnole, cadre géographique du conflitLa zone délimitée par les frontières coloniales espagnoles ne correspond pas à une unité géographique. Certes, elle se rattache à ce que les Maures nomment le Sahel, à la fois « rivage » et direction cardinale du « nord-ouest ». Mais elle comprend deux régions assez différentes, au sud le Tiris (et l’Adrar Sottof), inclues dans l’Ancien Rio de Oro, au nord le bassin de la Saguiyat el Hamra. Le Tiris est très intégré dans l’ensemble physique mauritanien; il est même particulièrement aride (25 puits recensés en 1958). La Saguiyat au contraire est un oued important par ses eaux résiduelles et ses possibilités de cultures pauvres. Cependant les établissements religieux - pour beaucoup funéraires - qui s’y sont installés ne sauraient se confondre avec une quelconque urbanisation, dont les propagandes actuelles pourraient entretenir l’illusion (3).Sur le plan économique ce petit territoire recèle des richesses non négligeables: la pêche et les minerais. Inventorié en 1963-1964, le gisement de phosphate centré sur Bou Craa est l’un des plus grands du monde. Ses réserves estimées avoisinent 10 milliards de tonnes, d’exploitation à ciel ouvert, et de bonne teneur. La société espagnole Fosbucraa en a entrepris la mise en valeur initiale, avec bande transporteuse (la plus longue du monde: près de 100 kilomètres), usine de conditionnement et installations portuaires. En 1975, la production a été de 2,6 millions de tonnes et on espérait 10 millions en 1980, espoir ruiné par le conflit armé mais qui renaît maintenant, le Maroc ayant annoncé, en juillet 1982, la reprise de l’exploitation. Si l’on ajoute à cela quelques prospections pétrolières, en particulier off-shore, la prolongation repérée des gisements de fer de Zouerat et de Gara Djebilet, on voit que les considérations humaines ne sont pas les seules à prendre en compte dans notre problème. Venons-en cependant à celles-ci, qui ne sont pas simples.Déterminer la population intéressée par la décolonisation espagnole n’est en effet pas facile : au caractère nomade des indigènes s’ajoutent les mouvements divers dus aux opérations militaires et les propagandes des parties « prenantes », Maroc et Front Polisario. Les observateurs sérieux s’accordent sur la valeur du recensement espagnol de 1974, effectué donc à une date antérieure aux grands bouleversements. Ce recensement s’est arrêté au chiffre total de 73 487. De cet ensemble, une minorité peut être considérée comme entièrement liée au territoire. Les Rgueybat le débordent extrêmement vers l’est et le sud, les Ouled Delim vers le sud-ouest et les fractions Teknas se rattachent à la grande confédération dont le centre est au nord. Le cas des Rgueybat est évidemment exemplaire par l’ampleur de leurs nomadisations, leur dispersion et l’usage que fait néanmoins le Front Polisario de leurs qualités et de leur prestige. La confédération est partagée en deux groupements très distincts: les Sahel et les Charg ou Gouasem. Les premiers sont assez nettement liés à la Mauritanie actuelle alors que les Charg se répartissent entre la Saguiyat, le Zemmour, l’Iguidi, l’Erg Chech. Tindouf était incontestablement leur, après qu’ils y eurent supplanté les Tadjakant (4). Leurs qualités guerrières en font le noyau dur du Front Polisario mais leur authenticité territoriale ne saurait être revendiquée par personne.

III. - LE CONFLIT : ÉVÉNEMENTS MILITAIRES, POLITIQUES, DIPLOMATIQUES
Revendications marocaines et front commun:
Dès la fin du protectorat (1956), les revendications sahariennes du Maroc s’expriment violemment. On a déjà souligné leur démesure. Elles sont à l’origine des opérations franco-espagnoles de 1958 contre « l’armée de libération », opérations qui sauvegarderont l’indépendance mauritanienne. Mais, créée en 1960, la République islamique de Mauritanie ne sera reconnue par le Maroc qu’en... 1969. Vers l’Algérie les prétentions chérifiennes seront à l’origine de la « guerre des sables » de 1963, guerre sans conclusion.Il faudra donc attendre 1970 pour que les lenteurs de la décolonisation espagnole obligent le Maroc à se réconcilier avec ses deux partenaires-adversaires. A la conférence de Nouadhibou, les trois pays décident de faire front commun pour libérer le Sahara de la tutelle de l’Espagne. Le Maroc abandonne ses « droits » sur la Mauritanie et l’Algérie: ces concessions unilatérales sont à l’origine de sa colère future, ou de sa bonne conscience.A l’intérieur des deux provinces espagnoles naissent plusieurs partis indépendantistes (5) . Le Front pour la libération de la Saguiyat el Hamra et le Rio de Oro (Polisario) est le plus radical. Il affiche d’emblée des options redoutables: anti-impérialisme et violence armée. Créé le 10 mai 1973, il livre le 20 son premier combat, quelque peu symbolique. L’Espagne cependant s’oriente vers la mise en œuvre d’un statut d’autonomie, appuyé sur une djemaa, et prélude à l’indépendance.

La rupture : 1975
Devant le double danger de l’autonomie contrôlée par l’Espagne et du radicalisme du Front Polisario, le Maroc va précipiter les choses. Pin 1974, il passe avec la Mauritanie un accord secret de partage nord-sud « d’influence ». Ce faisant - et ceci nous ramène à la description qu’on a faite de l’ethnie maure - le Maroc abandonne l’argument de l’unité ethnique du Draa au Sénégal pour se rabattre sur la double polarisation, nord-sud, des nomades.En accord avec son partenaire mauritanien, désormais unique, le Maroc obtient de l’ONU que soit demandé à la Cour internationale de justice de La Haye un avis juridique sur la situation du territoire contesté. L’avis de la CIJ, rendu le 16 octobre 1975, est fort précieux: on a brocardé ses hésitations; on aurait dû louer l’analyse subtile qu’il fait d’un problème impossible à simplifier. Deux questions étaient posées à la Cour. Le territoire en cause était-il ou non, à la veille de la colonisation, « res nullius », telle était la première, à laquelle la Cour a répondu par la négative. Réponse certes contestable, mais qui avait le mérite de permettre d’aborder la seconde question: qui exerçait donc la souveraineté ?Pour le Maroc, la Cour reconnaît « l’allégeance » de « certaines » tribus nomades au sultan, lien religieux plus que juridique stricto sensu (avec mention des Teknas).Pour la Mauritanie (soit l’ensemble actuellement dénommé RIM), la Cour constate l’existence de certains droits relatifs à la terre (eaux et pâturages), de liens multiples, religieux, sociaux et pseudo-juridiques, mais dans le cadre d’une « co-souveraineté de tribus et d’émirats ».La Cour enfin mentionne l’ensemble Rgueybat comme autonome et indépendant.On voit que si l’avis de la CIJ a été jugé non opérationnel, si chacune des parties a pu y trouver argument à son profit, c’est que la Cour s’est refusée à faire entrer dans un cadre de souveraineté étatique moderne et occidental ce qui était un modèle original; une anarchie tempérée, typique des sociétés nomades, en contact au nord avec un état musulman, c’est-à-dire à allégeance personnelle et souveraineté floue, à l’intérieur d’une Umma plus générale.Pendant que se déroulait cette démarche juridique, une mission de l’ONU se rendait sur place en mai-juin 1974 et déposait son rapport le 15 octobre 1975. La mission a été l’occasion de démonstrations indépendantistes, notamment du Front Polisario, qui ont frappé par leur ampleur les envoyés de l’ONU, mais aussi les Espagnols.L’avis de la CIJ et la mission de l’ONU décident Hassan II à jouer son va-tout. Avec sa spectaculaire Marche Verte, il exploite avec un total succès les possibilités qu’offre la scène internationale aux comédies de masse. Annoncée le 16 octobre 1975, réalisée du 6 au 9 novembre, la Marche déclenche une intense activité diplomatique qui aboutit le 14 novembre à la signature des accords de Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, précédée le 10 d’une dramatique entrevue de Mokhtar Ould Daddah et Boumediene.Le contenu formel des accords ne reflète pas sa réalité: les Espagnols s’engagent à quitter le territoire avant le 28 février 1976 et une administration intérimaire tripartite sera mise en place en attendant la solution définitive, laquelle tiendra compte des vœux de la population, exprimés par la djemaa. Mais le concret c’est d’abord la répartition de l’exploitation phosphatière entre Maroc (65 %) et Espagne (35 %) et surtout le partage du territoire entre Maroc et Mauritanie, qui ne sera officialisé que par un accord bipartite le 14 avril 1976 Oigne nord Dakhla-Zouerate).L’accueil fait aux accords de Madrid par la communauté internationale n’a pas été mauvais: l’ONU leur a donné une demi caution, deux résolutions contradictoires ayant été adoptées. Le Front Polisario et l’Algérie les ont évidemment violemment dénoncés. Sur le terrain c’est la foire d’empoigne. Les Forces armées royales (FAR) se précipitent en Saguiyat dès la fin de novembre. Le Front Polisario essaie de se maintenir et de se manifester militairement mais est finalement rejeté de l’ensemble de la zone, le Maroc aidant la faible RIM à s’implanter dans la partie sud. Le 26 février 1976 c’est le départ des derniers Espagnols, la djemaa d’Al A’yun est réunie pour entériner le partage et le 28 le Front Polisario en exil crée la République Arabe Sahraouie Démocratique. Le décor est en place pour la longue guerre qui commence.

La guerre
En ce début de la vraie guerre, le Front et la RASD, qu’est-ce donc ? Un noyau armé constitué d’anciens militaires-partisans espagnols (1 500) autour duquel se réunissent de jeunes guerriers, essentiellement Rgueybat et Ouled Delim. Les effectifs initiaux étaient de l’ordre de 5000 hommes, et leur évolution est difficile à suivre. Le soutien en armement en est assuré essentiellement par la Libye. La RASD, c’est aussi une masse, là encore difficilement évaluable, de « réfugiés » regroupés dans les camps (mukhayyamat) de la région de Tindouf. La mission de l’ONU en 1975 en a estimé le nombre à 7000. Mais l’exode principal s’est certainement produit en 1976, lors de rentrée des FAR, événement traumatisant exploité par le Polisario et l’Algérie. Il s’agit maintenant de plusieurs dizaines de milliers de personnes (40 à 80), mais ni l’importance ni la composition de cette population ne peuvent être facilement précisées. Quoi qu’il en soit cette situation permet au Front d’arguer d’un soutien « national ».Militairement le Front va d’abord consacrer ses efforts à la Mauritanie, infiniment plus vulnérable que le Maroc, par sa position ambiguë de frère ennemi, par la fragilité de son économie liée au fer de Zouerate et à son évacuation, par la faiblesse de son armée (qui passera en un an de 2-3000 hommes à 12000), par ses problèmes de cohabitation raciale entre noirs et blancs. En dépit de l’aide du Maroc et de l’intervention des Jaguar français, en un peu plus de deux ans la Mauritanie sera contrainte à la paix par les remarquables combattants du Front, qui, Land-Rover pour chameau, égaleront leurs ancêtres dans l’agilité opérationnelle : Mokhtar Ould Daddah est destitué en juillet 1978 et la paix signée un an plus tard (6), délai qui reflète les difficultés d’un renversement d’alliance délicat. A partir de quoi le Maroc prend dans l’ex-Rio de Oro la relève des forces mauritaniennes et la Mauritanie maintient avec un soin extrême sa neutralité.Assuré au sud, le Front se retourne vers le nord et les FAR, avec un succès tout à fait net tout au long de l’année 1979 et jusqu’au printemps 1980.A partir du début de 1980, les FAR réagissent à cette situation très dégradée par l’organisation de groupements mobiles et l’établissement d’un périmètre défensif fortifié restreint. Ce resserrement sur le barrage est certes volontaire. Il a été accentué par la pression du Front lequel, en novembre 1981, a contraint les Marocains à évacuer Gueltat Zemmour et Bir Nzaran, positions imprudemment avancées. En sorte qu’actuellement seule subsiste à l’extérieur la tête de pont de Dakhla. Mais à ce prix le Maroc a rétabli et stabilisé sa situation militaire, et les efforts du Front sur le barrage ont jusqu’à maintenant échoué.

Les deux machins
Cette stabilisation a été l’occasion d’une relance de la diplomatie. Mais l’ONU, totalement impuissante, ne peut que recommander (même si elle dit « exiger »), de façon dérisoire, l’autodétermination des populations. Solution tout à fait dérisoire, parce que matériellement impossible, et sans signification, du fait des mainmises opposées sur des populations partagées. Il va de soi que l’autodétermination ne créera pas de solution ; elle ne pourrait qu’entériner un accord préalable entre les parties.ááL’OUA, second « machin » derrière lequel se retranche maintenant le premier, n’est pas plus heureux. L’échec du sommet des chefs d’Etat à Nairobi le montre bien, où le 27 juin 1981 Hassan II acceptait un référendum. Le comité chargé de sa mise en œuvre n’a pu élaborer une procédure préalable au scrutin, ni même une question à soumettre au vote, qui satisfassent les antagonistes.Dernier avatar de la diplomatie, dont les conséquences néfastes pour l’avenir même de l’OUA ne sauraient être sous-estimées : l’admission forcée de la RASD à l’Organisation, le 23 février 1982 à Addis-Abeba, où 26 Etats sur 50 reconnaissent le « nouveau-futur » Etat.

IV. - UN NOUVEAU SAHARA?
La situation militaire figée au nord depuis plus d’un an, la Mauritanie sortie de la guerre depuis bientôt quatre années, il importe de jeter un regard renouvelé sur ce grand morceau de désert, que désolent à la fois les excès de la nature et la passion des politiques. Essayons de réunir dans ce même regard l’héritage du passé, les conditions que la guerre a créées, les évolutions modernes d’une civilisation nomade.Les Maures, en dépit de leur unité culturelle, sont aujourd’hui partagés en trois blocs, d’inégale importance: le « triangle utile », dénomination cynique par laquelle on désigne la région du nord-ouest, sous administration marocaine, que protège le barrage; la zone contrôlée par le Front Polisario, essentiellement les camps des environs de Tindouf ; la République Islamique de Mauritanie, dont il faut souligner, par rapport aux deux autres ensembles, le poids démographique et la personnalité internationale complète et éminemment respectable.Dans ces trois ensembles inégaux une révolution simultanée, très objective, s’est produite : la sédentarisation des nomades. Les causes en sont multiples. La sécheresse est la plus évidente, qui sévit au Sahara occidental depuis de nombreuses années. Nous en avons récemment observé les effets en Mauritanie. Après une interruption relative l’été 1980, deux très mauvaises années se sont succédées, en 1981 et 1982. Le nord, que nous avons parcouru, n’a bénéficié deux ans de suite d’aucune pluie notable et la végétation utile y est pratiquement inexistante. Cette situation marque profondément l’évolution actuelle de la Mauritanie au plan social et politique. Elle a en effet déterminé le regroupement de la population à proximité des rares voies de communication et dans les centres urbains, lieux de concentration autrefois inimaginables et dont la capitale, avec ses quelque 400 000 habitants, est l’exemple le plus spectaculaire.Mais la sécheresse n’est pas le seul motif de la sédentarisation des nomades du Sahara occidental. Les facilités de la vie urbaine y aident. Centres miniers et administratifs procurent des emplois qui profitent à une vaste clientèle familiale. La volonté des gouvernants, enfin, plus ou moins exprimée, n’est pas étrangère au mouvement. Le regroupement des administrés permet un contrôle plus efficace, comme une meilleure organisation de leur assistance.Mais la prise en mains qui en résulte est, il importe de le souligner très fortement, de nature très différente dans les trois ensembles que nous avons définis. On peut penser que celle que le Maroc exerce sur ses populations du sud est basée sur la séduction matérielle. De considérables efforts ont été faits et des sommes importantes investies pour le développement de la marche saharienne, dans tous les domaines de la vie publique : production, voies de communications, ports, tourisme, enseignement, santé, habitat. L’action du Front Polisario est la plus directe et la plus politisée. Dès le début de la guerre le regroupement, fortement aidé, dans les camps de la région de Tindouf a fourni au Front une masse de manœuvre dense et un champ d’expérience. Les méthodes efficaces inspirées des techniques révolutionnaires ont donné naissance à une pseudo-nation créée de toutes pièces. Une véritable « révolution culturelle » a été commodément poursuivie, dont le rejet des hiérarchies tribales, la promotion féminine, rééducation totale des enfants sont les moyens principaux. Il va de soi que cette évolution moderniste, quelqu’entachée qu’elle soit d’idéologie bêtifiante et simplificatrice, n’a pas que des aspects négatifs. On ose espérer, au demeurant, qu’elle n’aura pas réussi à éliminer le hautain scepticisme qui fait du nomade un éternel résistant.En Mauritanie aussi la répartition nouvelle de la population ex-nomade favorise une certaine modernité. Une modification de la vie matérielle s’accentue, sensible dans l’habillement, l’alimentation, l’usage de la radio et de la vidéo, le comportement des femmes. Politiquement les mœurs changent, à la fois par la force des choses et la volonté des dirigeants. Le président Haïdallah et son conseil militaire de salut national se sont lancés dans une œuvre de rénovation dont les moyens et les objectifs sont clairs. Le nouveau régime n’admet actuellement ni parti politique ni représentation populaire classique. Mais la grande ambition est de tisser des liens entre peuple et gouvernants à travers une organisation dont la mise en place s’achève et que désigne l’expression très parlante de Structures d’éducation des masses (SEM).Les SEM regroupent la population au sein d’une pyramide parfaite et vise trois buts complémentaires:- casser la hiérarchie tribale traditionnelle;- amener la population à prendre en mains ses propres affaires;- par l’éducation civique et l’information, préparer la société maure à l’exercice de la démocratie véritable.L’on pourrait penser que la suppression, même provisoire, de toute vie démocratique à l’occidentale, son remplacement par des structures d’encadrement de la population strictement analogues, dans leur principe, à celles que pratique dans ses camps le Front Polisario, s’apparentent à un regrettable totalitarisme. Ce serait mal juger les Maures et leurs actuels dirigeants. L’Etat du président Haïdallah est rien moins que policier. Les Maures, dirigeants compris, ont gardé leur liberté d’expression, leur scepticisme foncier à l’égard du pouvoir, leur finesse de jugement, leur répugnance pour les maîtres à penser. Nul ne peut, ici, se prendre au sérieux. C’est là ce qui garantit, au-delà des structures théoriques, la fondamentale différence qui sépare les SEM de la révolution culturelle que mènent les frères Sahrawi.Le risque de totalitarisme étant exclu, le but poursuivi par l’équipe mauritanienne est louable, mais la tâche immense, tant il y aurait à faire pour effacer les particularismes tribaux, surmonter l’individualisme des Maures et leur perpétuelle inadaptation à la ville. Il est certain que les « structures » mises en place sont, avec leur clarté, leur transparence, le souci du bien commun qui les inspire, fort éloignées des conceptions traditionnelles de la société nomade, dont la complexité, le flou, les possibilités de contournement et pour tout dire la joyeuse anarchie font le charme et la faiblesse.Structures douces mauritaniennes ou austère encadrement du Front Polisario, ces nouveautés paraissent difficilement compatibles avec un retour complet au nomadisme. Comment donc évoluera la société maure, secouée par tout ce que l’on vient d’exposer, si la situation pluviométrique redevient normale et la vie nomade à nouveau possible dans l’ensemble du pays. La sédentarisation est-elle définitive ?Dirigeants mauritaniens, marocains, sahrawi, écartent avec un bel ensemble la possibilité d’un retour à la vraie vie nomade. Ils se trouvent pourtant, pour l’établissement définitif d’une société sédentaire ou de petit nomadisme, dans des situations très diverses. Le « triangle utile » du sud marocain y est parfaitement adapté : l’exiguïté du territoire exclut le grand nomadisme chamelier, cependant que l’infrastructure économique et urbaine fournit aux populations des points d’accrochage et de relative prospérité.Les dirigeants mauritaniens orientent leurs projets vers la création de zones agricoles irriguées, de petit nomadisme autour de puits multipliés, là où les conditions sont réunies, soit essentiellement dans la moitié sud du pays. On imagine alors un développement du sud, s’accompagnant d’une désertification peut-être définitive du nord. No man’s land où la vie serait maintenue autour des seuls centres miniers et des pauvres oasis de l’Adrar.Le Front Polisario, quant à lui, a actuellement, pour tout support de vie sédentaire, les camps... et l’aide algérienne. Il vit de l’espoir de la reconquête militaire ou diplomatique du « triangle utile ». Cependant, on ne saurait oublier que dans ses rangs ou sous ses tentes se trouve l’essentiel des Rgueybat : faible population, mais les plus grands nomades de cette terre..Passant de ces considérations nomadisation-sédentarisation à la recherche de solutions politiques au conflit en cours, on voit bien que seuls le triangle nord-ouest et la Mauritanie du sud peuvent fournir le support d’Etats quelque peu modernes : où l’on retrouve la polarisation nord-sud des anciens nomades. Séparant ces deux pôles d’attraction - ou les liant - le vide bédouin s’offre à ceux des Maures (des Rgueybat ?) qui voudront revenir à leur mode de vie ancestral.Quel sera le sort du « triangle utile », là est donc le nœud du problème. Première hypothèse, il revient au Front Polisario. A vrai dire, on ne voit pas le roi Hassan II acceptant de le « rendre » à une RASD indépendante. Si pourtant de grands changements - qu’il serait indécent de préciser - amenaient à une telle solution, la RASD, obtenant pleine satisfaction, constituerait un Etat certes débile, mais que l’exploitation des phosphates de Bou Craa rendrait, quelque temps, viable. La Mauritanie ne verrait sans doute pas d’un mauvais œil les frères sahrawi constituer entre elle et le Maroc un écran confortable.La seconde hypothèse paraît moins invraisemblable : le Maroc conserve le triangle... et s’en contente. Abandonnant notamment les installations de Dakhlé-Argoub, il peut présenter cette limitation de ses ambitions initiales comme une nouvelle et incontestable concession. Reste qu’amputée de la zone nord-ouest et de son phosphate, la RASD potentielle ne saurait vivre. Certes les nostalgiques de la vie chamelière pourront imaginer qu’annexant une partie du Zemmour mauritanien, autour de Bir Mogreyn, elle pourrait se constituer en Etat nomade, monstre encore jamais vu, où s’ébattraient les Rgueybat. C’est évidemment une solution de rêve, qui ne satisferait en aucune façon les dirigeants du Front, modernistes et révolutionnaires. Il va de soi, enfin, que la Mauritanie n’est nullement disposée à rogner ses frontières nord, même si ce nord ne l’intéresse guère que par ses ressources minières, actuelles et potentielles.Alors ? Doit-on donc souhaiter la disparition progressive du Front Polisario dont, il faut bien le dire, les options politiques extrêmes durcies par la guerre, empêchent tout compromis ? Une conjonction de la modération algérienne et de la diplomatie mauritanienne pourrait aider à cet effacement, qu’on osera dire bénéfique aux populations intéressées. Le Maroc conserverait le triangle utile, la Mauritanie s’augmenterait de l’ensemble restant et obtiendrait sans doute une participation à l’exploitation des phosphates. Accessoirement, les meilleures conditions seraient créées pour une reprise de l’exploitation chamelière et le maintien de l’entité rgueybat, à laquelle Maroc et Algérie devraient consentir les facilités de parcours nécessaires. La paix revenue, et dans le cadre, tant espéré là-bas, du Maghreb des peuples, de nouvelles négociations pourraient s’ouvrir, pour un accès algérien à la côte atlantique.La solution ainsi esquissée paraîtra irréaliste. Elle suppose en effet un douloureux changement d’attitude de l’Algérie face au Front Polisario. Elle inquiètera les dirigeants mauritaniens, peu désireux de voir les doctrinaires du Front venir troubler le cours serein de leurs réformes. Mais ces obstacles tiennent aux passions politiques, lesquelles sont fort éloignées des modestes aspirations des populations sahariennes. Ce serait un bien grand changement, là comme ailleurs, si les hommes, soudain, n’avaient plus d’orgueil.

(I) Le mot de Sahrawi, « Saharien », fait seulement référence à l’ancienne colonie du « Sahara espagnol ». Mais il comporte une évidente connotation bédouine, élément efficace de publicité politique.
(2) NDLR : Cap Timiris sur les cartes marines et certains Atlas.
(3) On pense ici au vertueux jumelage de la bonne ville du Mans avec la « ville » de Haouza. ou à celui de Brest avec Bir Nzaran dans le Tiris.
(4) Le partage administratif colonial entérinait ces faits, les Gouasem étant répartis entre les administrations espagnole et algérienne (Confins), les Sahel entre Mauritanie et Espagne.
(5) On peut aujourd’hui regretter que les Espagnols, à vrai dire gênés par la longue agonie de Franco et sa succession, n’aient pas mieux orientés ces mouvements. Le PUNS, parti de l’Union nationale Sahrawi, eut pu servir de support à une indépendance paisible.
(6) Le 5 août 1979, quelques jours après une ultime attaque, meurtrière, du Polisario contre Tichle (12 juillet 1979).
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Re: Asunto: REVUE DÉFENSE NATIONALE

Mensaje por Juan Piqueras »

Román Martínez del Cerro Asunto: Interesante artículoPublicado: 06 Ago 2008 03:34 pm



Registrado: 12 Oct 2006 04:10 pm
Mensajes: 169 Resulta muy interesante el artículo de Claude Le Borgne, en la Revue Défensa National sobre el Sahara y que Juan Piqueras lo ha colgado en la web, por envío de José Luis Brugal. Su visión general y “alejada” del conflicto dan un marco muy creíble para comprender cuales fueron los intereses y las circunstancias que han producido la situación actual. Digo alejada, al considerar que Francia, con la independencia de Argelia y Mauritania y la terminación de su protectorado en Marruecos, debe ser sensible a lo que ocurra en esa zona, pero lo vive con cierta distancia.
Es curioso, como destaca Claude Le Borgne, que el Polisario, según el artículo, fundado el 10 de mayo de 1973, ya librara su primer combate el día 20 de ese mismo mes. Su radicalismo, apoyado por Argelia y Libia y su posición política precipitan los acontecimientos.
Bajo mi punto de vista, siempre distingo entre el pueblo nativo del Sahara, amigos de España y el Polisario. Como en otro apartado, nos comentaba José Luis Brugal, no se entiendo como un pueblo, amigo de España, pueda, a partir de mayo del 1973, volverse contra nosotros. El PUNS, el otro partido político, que creció al amparo y de la mano de las autoridades españolas, ya conocemos como terminó.
¿Es el Polisario, el único representante del pueblo del Sahara? Yo deseo que no, pero mis deseos son una cosa y la realidad puede ser otra. De todas formas, la situación está caliente. Hoy mismo, en la vecina Mauritania, se ha producido un golpe de estado y no hace mucho tiempo, cuando ya contábamos con esta página de la Mili en el Sahara, se produjo otro en ese mismo país. Dos golpes de estado en este corto periodo de tiempo, refleja la inestabilidad política que reina en esta zona.
El articulista habla de la fuerte politización del frente Polisario y como los campos de Tindouf son un campo de experiencia para la utilización de métodos inspirados en técnicas revolucionarias. Esta es la opinión de Le Borgne, opinión que por mi parte no puedo ratificar ni desmentir, ya que no he visitado ni conozco dichos campos. Seguro que otros compañeros tendrán opiniones mucho más autorizadas que la mía sobre este tema.
Lo que queda absolutamente claro es la existencia de un drama humano, la tremenda pobreza, en Tindouf, Mauritania, el Sahara y en general en toda la región del Sahara Occidental y Subsahariana. Y ante ese grave problema, desde los países con mayor nivel de desarrollo, debemos hacer algo para conseguir que salgan de esa situación. Con independencia de las situaciones políticas, que en muchos casos son consecuencias del nivel de pobreza que tienen que sufrir.
Sería interesante que algún compañero, con mejor nivel de francés que el mío y algo de tiempo, tradujera este interesante artículo, para general conocimiento del resto.
Saludos, Román
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Juan Piqueras
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Re: Asunto: REVUE DÉFENSE NATIONALE

Mensaje por Juan Piqueras »

Lafontaine Claudine Asunto: Re: REVUE DÉFENSE NATIONALEPublicado: 05 Nov 2008 07:53 am



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Mensajes: 1 Merci pour cet article "en français" du Général Claude Le Borgne - lecture très instructive.

J'espère qu'il sera traduit en espagnol.

Cordialement
claudine Lafontaine
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Re: Asunto: REVUE DÉFENSE NATIONALE

Mensaje por Juan Piqueras »

abraham garcia corrales Asunto: Re: REVUE DÉFENSE NATIONALE Publicado: 05 Nov 2008 09:40 am

Parte 1ª


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Mensajes: 43 Esta trasucción da Google
Claude Le Borgne

General Claude Le Borgne es ahora bien conocida por nuestros lectores. Sin embargo, pocos saben que es un antiguo Sahara. Él regresó recientemente de un viaje a Mauritania, donde se reunió con viejos amigos y fieles. Se nos da aquí las opiniones de un especialista que no vive de viejos recuerdos, pero que regresó sobre el terreno, y analizar la situación con su penetración habituelle.Le conflicto del Sáhara Occidental tiene un objeto concreto, fácil de identificar Lo que está en juego es el territorio de dos ex provincias españolas de Saguiyat el Hamra y Río de Oro y el destino de las personas que vivían allí y nomadisaient. 270 000 kilómetros cuadrados de desierto, pero fuerte de peces costeros y una rica e importante fuente de fosfato. Sin embargo, un resumen de la presentación también se hace mal en el disco duro las partes en conflicto y la complejidad de un problema a veces muy triste y muy emocionante. Esta complejidad son los ingredientes políticos, económicos, sociológicos, ideológicos. El observador podrá encontrar material para meditar sobre las fronteras creadas por el colonialismo, la naturaleza del poder en los países del Islam (el nacionalismo y la umma), el eterno choque de los beduinos y el Estado, acerca de la reunión, caricatura Aquí, una monarquía (Marruecos) a un "socialista" (Argelia) y una cuasi-democracia (Mauritania), el impacto de una empresa ideológica (el Frente Polisario) en una población tradicionalista . Después de pasar la larga historia imperfecta y sabe que condujo a la formación de la sociedad árabe, sobre todo si recordamos la génesis de la situación actual y la realización de sí mismo el conflicto, desde 1956 a hoy. A continuación, ofrecemos algunas reflexiones sobre la evolución moderna de toda la región, y finalmente entregar la peligrosa años de hipótesis para el futuro.

1. - HISTORIA MAURESParler en la historia del Sáhara Occidental es la historia de los moros ". No es vano recordar, mientras que el nuevo título de "saharaui" se ha convertido en un nom de guerre de designar a una parte de ellos y un reto - el prestigio de ayudar a la violencia - la unidad de las minorías étnicas Morisca, asentamiento original del Sáhara Occidental, de Oued Nombre Senegal (1). Este recordatorio no es la intención de borrar un exceso Por el contrario, los matices que teñidas según las latitudes, esta étnicas, que no dejará de revenir.La la sociedad árabe es el resultado de horseplay tres grupos étnicos mencionados aquí en el orden de su llegada al lugar de los hechos, negro, bereber, árabe. Antes del décimo siglo, debe ser, por supuesto, renunció por falta de fuentes, a las tradiciones niebla que los negros Bafour, en primer lugar conocer los ocupantes, incluido el actual Mauritania Adrar, poco a poco fueron empujados por los bereberes sur Sanhaja nord.Les Sanhaja del Sáhara, mutleththemin "cara velada", la fuente fue sólo parcialmente islamizada. Este es el siglo XI que se produce como un preludio de la epopeya almorávide, profunda islamización de nuestra región, junto con una segunda ola de expansión hacia el sur a expensas de los negros. Yahya bin Ibrahim, flanqueado por un santo hombre contratado para el regreso de la peregrinación (1040), Abdallah Ibn Yasin, es el iniciador. Pero primero iniciador lamentable desde el primer fracaso lo llevó a retirarse en una isla Ribat (en Cabo Timrist?) (2) ¿De dónde procede el nombre de la gloriosa dinastía almorávide (almurâbitûn pueblo de Ribat). De hecho, este retiro de la fe debe brillar y dar poder a Sanhaja-Lemtouna que dominan el Sijilmassa a Aoudaghost, mientras que el primo Yusuf bin Tasufin basado en Marrakech y restaura el Magreb y España musulmane.Second episodio, después de un hiato de casi tres siglos la llegada de los árabes. Los árabes en Mauritania tienen un claro origen. Se refieren a la Beni Hilal, estos agitadores cuyo Ommayades En primer lugar, la fatimíes luego deshacerse por arrojar sobre Túnez y el Magreb. Entre ellos maqil, desde Yemen, empujado por el borde norte del Sahara hasta el Sub o hasta que el Saguiyat el Hamra, en el siglo XIII. Y es el décimo cuarto a décimo quinto siglos una fracción de estos maqil, los Beni Hassan, al sur. Pero muy pocos guerreros consumida, que la vassalisent Sanhaja a través de una guerra de resistencia en Mauritania conocido como chhar Babbah y terminó recordar Nacer ed Din. Esta es la victoria de los árabes, marcada por un tratado de paz en 1674, después de que la Organización morisco curioso si la sociedad dividida en clases tribales precisos: en la parte superior de la escala árabes Hassan, monopolizar la la fuerza de las armas; por debajo de las tribus religiosas (Zwai o Tolba) Rindiendo homenaje a los árabes, siempre con la ayuda de su ciencia y su piedad religiosa y se benefician de su protección armada y, finalmente, el znaga o tlamid, los mejoradores y Árabes es dependiente, o Zwai y cuyo mal estado se debe a la difícil situación inicial fratricida entre Sanhaja o menos capacidad para utilizar frente a los árabes, el alivio de religion.Telle estaba en su originalidad moros sociedad tradicional. Esto ha fortalecido la originalidad de aislamiento geográfico. El centro de gravedad es, de hecho, en algún lugar entre Adrar y Tagant. Está en la mitad sur del Sáhara Occidental, separada de Marruecos y Argelia por un desierto más duro que ha perpetuado. A continuación, recibieron un entorno favorable para un total de cría, en particular en las latitudes del sur, Hodh Trarza, donde viven los camellos, ovejas y ganado. Se ha adquirido, a los ojos de los musulmanes, la especificidad y el prestigio de la "Bilad Chinguit". Ofrece el sociólogo de observación en el terreno perfectamente uniforme y la antigua colonial nostálgico encanto de una civilización y una cultura en particular harmonieuses.Revenons en lo que dice por encima de la unidad y la variedad de La sociedad árabe. Si el corazón de "mauritude" está en la mitad sur del Sáhara Occidental, es claro para el viajero hasta Bani Nombre y hay mauritude, ya que hay al norte-este, en Tinduf y el Erg Iguidi. El origen bereber Sanhaja es el mismo dialecto también suele ser nombrado hassaniya, prendas de vestir y el estilo de vida. Si los moros al más puro deben su especificidad al aislamiento que ha mantenido el duro desierto al norte, que, sin embargo, goza de un alivio y una influencia marítima que, en la franja oeste, un desierto " práctico, a diferencia de las terribles extensiones de la región oriental que se encuentran a menudo una barrera infranchissable.C Esa es la razón por los informes de Marruecos y el Sáhara Occidental, en la historia, constante, pero también cobarde y doble significado. Dirección norte-sur con los almorávides, sino también con el de mi Aynin principios de siglo; norte-sur con el maqil, impulsada por los sultanes y Mérinides apoyado siempre, se oralmente, por sus sucesores. Con los traslados también el comercio o la soberanía enviado por el Saadians a la sal-Teghaza Taoudenni y Sudán, cuyo cruce de la Djoudi Pasha, en 1590, con razón, es el más famoso. Por último los contactos con episódicas sultanes Alawite con Mauritania y la inauguración a veces la posibilidad de emires locales (y la de Eli Chandor en 1703). Emirates Estas son esencialmente las de Adrar, Tagant, Brakna y Trarza. Su autoridad entre sus bajos, nunca se extendió a la mitad septentrional. En particular, la gran confederaciones Rgueybat Tekna maqil y han preservado su independencia. Y se ha dicho que en el siglo XIX el aumento de la Rgueybat, guerreros cuyos orígenes se bereber marabouts y fue interrumpido por la conquista française.On no puede concluir esta reseña sin mencionar la Saguiya el Hamra y su santo caracteres. En la "parte" del Sáhara al norte del valle Saguiyat parece, por la combinación de desierto fértil y el agua relativamente alto, como un vivero - y un cementerio - el hombre de Dios: el Sidi Mohammed Kent, Sidahmed La'roussi, Sidahmed Rgueybi en primer lugar, mi familia, el Aydin. Mi el Aydin (1838-1910) es el hijo de Mohammed Fadhel Chikh enseñado que incluirlo de paso, Hodh. Entre 1888 y 1895 es la construcción de la mezquita y Ksar Smara, con la asistencia de la Sultan. Sabemos que el prestigio ganado por su resistencia a los franceses, cuya última aventura está motivada por Marruecos y el abandono de la soberanía realizado por Moulay Hafidh: su propia aventura, se detuvo en la llanura de Tadla (1910), luego su hijo El Heyba, derrotado por Mangin en Sidi Bou Othman.De este atajo de la historia, podemos mantener los dos qu'ethnie ideas suivantes.En, los moros se dividen Senegal, Níger, incluso hasta Draa. Sin embargo, un tropismo, principalmente económicos de orientación hacia el norte (al sur-sureste de Marruecos y Argelia) o sur (río Senegal), a ambos lados de lo que podría ser definida como una línea divisoria de los nómadas . Rgueybat confederación del Norte fue a finales del siglo anterior, un aumento del poder guerrero, el "mauritude cultural" se centra en sud.Tout durante el período histórico, los gobernantes fueron los marroquíes con el pueblo del Sáhara Occidental la una relación ambigua al Emir mu'minîn lejos de "su" beduino.
II. - Génesis de los conflictos: la colonización, la descolonización y las fronteras

Colonización:
En el siglo XIX, el Sáhara Occidental y moros se encuentran en una situación de la soberanía política borrosa. Esta vaguedad es única al Islam en el que el concepto de umma, una comunidad de los creyentes, acomodar parcial poderes del Estado. No se ve agravada por la resistencia del desierto a la influencia administrativa. Es en esta situación de ruptura que los occidentales y su diseño matemático del poder y las fronteras. Por lo tanto, tres conjuntos de problemas, que no son ajenos a la continuación del conflicto: Argelia y Marruecos, el francés-marroquí-español-francés français.Héritière, como un primer paso, la provincia otomana de Arabia Saudita, Argelia, Francia había a fin de aclarar su frontera con Marruecos, Chérifien. El acuerdo Lalla Marnya de 18 de marzo de 1845, que nos interesa, por definición, que da el desierto como "res nullius". De hecho, la frontera, dijo a Figuig Sefra-Ayn, y luego desaparecen oficialmente en la arena, de conformidad con el artículo 4: "No es los límites territoriales entre ambos países la tierra no arado, que sirve sólo a los árabes de pastoreo de los dos imperios llegado al campamento, y hallará pastos y el agua que necesitan. " Definición no es si sotte.La presencia española en el Sáhara Occidental es autenticada en el "león" en Berlín en 1885. Una vez que la delimitación entre Francia y España es necesario, a pesar de la extrema lentitud de la colonización española. Ella fue objeto de diversas convenciones. De 1912 que reconoce el paralelo 27 ° 40 'de la frontera meridional de territorio marroquí. En fe de lo cual la zona de Tarfaya, en paralelo entre este y Draa, será "protectorado español" de Marruecos méridional.La Francia, a través de su control sobre el Sahara, tuvieron que resolver sus propios problemas territorios entre las diferentes administraciones: Departamentos de Argelia, el protectorado de Marruecos, las colonias de la AP (Mauritania y Sudán). Estas normas no son sin interés, desde los botones de lado discusiones, se sugiere que Francia, soberano de todo el mundo, ha fijado sus fronteras interiores en sus propios méritos. De hecho, el carácter específico de los "confines" ha sido reconocido y tratado con inteligencia, las conexiones realizadas en la década de 1930. Un decreto de 5 de agosto de 1933 crea el "Confins argelino-marroquí, con dos PC en Tiznit y Bechar. El acuerdo Mogreyn Bir, 21 de diciembre de 1934, lógicamente entre el gobierno Rgueybat de Atar y Tinduf. Estos convenios autenticar el Tri Confins, la indispensable libertad para nomadisation, Tinduf vínculos con Marruecos y, sobre todo, el paralelo 25 °, que pasa al sur de Bir Mogreyn, como una especie de línea de reparto de los nómadas, que se se ha mencionado anteriormente.

Descolonización:
La descolonización se llevó a cabo en cuatro fases, lo que no es a simplificar las cosas: Marruecos en 1956, 1960 Mauritania, Argelia de 1962, Sahara español 1975-1976.La desafío de las fronteras coloniales, conocida como la Carta de La OUA en 1963 proclamó la inviolabilidad, fue iniciado por Marruecos desde su independencia, y de manera grandiosa con el mito de la "Gran Marruecos". Debemos recordar estas extravagantes reivindicaciones, que van casi a Senegal y Níger, incluyendo el ampliamente Saoura y Touat. Asimismo, cabe recordar que el Istiqlal y Allal El Fassi fueron los más virulenta propaganda: por lo que comprender mejor la unión sagrada y por qué la izquierda actual de Marruecos es hoy, más papista que el rey cuestión de nacionalismo, a la gran escándalo de la izquierda francesa e internacional. Por lo tanto, a partir de ese momento vemos el choque tesis argelina y marroquí, el primer jurídicamente correcta, sobre la base de la Carta de la OUA y el sacrosanto principio se ha señalado anteriormente.
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Re: Asunto: REVUE DÉFENSE NATIONALE

Mensaje por Juan Piqueras »

Traduccion parte segunda:

Última descolonización:
La antigua colonia española, que forma parte de conflitLa zona geográfica limitada por las fronteras coloniales español no es una unidad geográfica. A pesar de que lo que se refiere a los moros llamado el Sahel, a la "tierra" y la dirección cardinal de la North West. " Sin embargo, tiene dos regiones muy diferentes, al sur Tiris (y Adrar Sottof), incluido en la ex Río de Oro, al norte de la cuenca Saguiyat el Hamra. El Tiris es muy integrado en todas las Mauritania física, es especialmente seco (25 pozos identificados en 1958). Saguiyat por el contrario es un importante Wadi sus aguas residuales y las posibilidades de pobres cosechas. Sin embargo las instituciones religiosas - para muchos funeral - hay instalado no puede ser confundida con cualquier urbanización, cuyo actual propaganda podría mantener la ilusión (3). En el frente económico este pequeño territorio posee gran riqueza: la pesca y los minerales. Inventariados en 1963-1964, el depósito de fosfato de Bou centrado CRAA es uno de los mayores en el mundo. Sus reservas se estiman alrededor de 10 millones de toneladas, la minería a cielo abierto, y el buen contenido. Fosbucraa la sociedad española ha comenzado el desarrollo inicial, con la correa (la más larga en el mundo: cerca de 100 km), planta de envasado y las instalaciones portuarias. En 1975, la producción fue de 2,6 millones de toneladas y se espera 10 millones en 1980, las esperanzas en ruinas por el conflicto armado, pero ahora renace, Marruecos anunció en julio de 1982, reanudaron sus operaciones. Si a esto le añadimos un poco de aceite de exploración, especialmente off-shore, la extensión marcada de los depósitos de hierro y Zouerat Djebilet Gara, vemos que las consideraciones humanas no son la única consideración en nuestro problema. Hagamos, sin embargo, estos no son simples.Déterminer personas interesadas en el español de descolonización no es fácil a los indígenas nómadas añadido los diversos movimientos debido a las operaciones militares y de propaganda partes "involucradas", Marruecos y el Frente Polisario. La grave observadores de acuerdo sobre el valor del censo español de 1974, por lo que hizo en una fecha anterior a los principales trastornos. Este censo fue detenido en total de 73 487. De este conjunto, una minoría puede considerarse como totalmente relacionadas con el territorio. El Rgueybat más allá de la muy oriental y sur, el Ouled Delima sur-oeste y fracciones Tekna se refieren a la gran confederación cuyo centro está en el norte. El caso de Rgueybat copia es, obviamente, en la medida de sus nomadisations, la dispersión y el uso que, sin embargo, el Frente Polisario a su calidad y prestigio. La Confederación se divide en dos grupos muy distintos: el Sahel y Charg o Gouasem. Los primeros son claramente vinculada a Mauritania de hoy, mientras que los cargos dividido entre la Saguiyat Zemmour, el Iguidi, Erg Entrada. Tinduf es, sin duda, el suyo, después de haber suplantado Tadjakant (4). Sus cualidades bélicos constituyen el núcleo del Frente Polisario territorial, pero su autenticidad no puede ser reclamado por nadie.
III. - EL CONFLICTO: acontecimientos militares, políticos, diplomáticos
Las reclamaciones de Marruecos y frente común:
Al final del Protectorado (1956), las reivindicaciones Sáhara de Marruecos expresó violentamente. Ya hemos subrayado su exceso. Ellos son la causa de la franco-español de operaciones en 1958 contra el "ejército de liberación" operaciones para salvaguardar la independencia de Mauritania. Pero, fundada en 1960, la República Islámica de Mauritania serán reconocidas por Marruecos que ... 1969. Para Argelia Cherifian afirma ser el origen de la "guerra contra las arenas" en 1963, se conclusion.Il la guerra sin esperar a 1970 para que la lentitud de la descolonización Marruecos español vigor de conciliar con sus dos socios adversarios. En la conferencia de Nouadhibou, los tres países deciden unir sus fuerzas para liberar el Sáhara tutela de España. Marruecos abandona a sus "derechos" en Mauritania y Argelia: estas concesiones unilaterales son la fuente de su ira el futuro, o su buena conscience.A en dos provincias españolas nació la independencia de varios partidos (5). El Frente para la Liberación de Saguiyat el Hamra y Río de Oro (POLISARIO) es la más radical. Se muestra el principio de los desalentadora: anti-imperialismo y la violencia armada. Creada el 10 de mayo de 1973, que ofrece sus 20 primeros luchar contra algo simbólico. España, sin embargo, avanzar hacia la aplicación de un estatuto de autonomía, sobre la base de un Djemaa, y un preludio a la independencia.

El desglose: 1975
Ante la doble amenaza de la autonomía controlada por España y el radicalismo del Frente Polisario, Marruecos se apresuran las cosas. Clavija de 1974, se trasladó con Mauritania, un secreto intercambio norte-sur "influencia". De este modo - y esto nos lleva de nuevo a la descripción que ha hecho la población de origen árabe - Marruecos abandona el argumento de la unidad étnica Draa Senegal a depender de doble polarización, de norte a sur, los nómadas . De acuerdo con su socio de Mauritania, ahora única, Marruecos obtener de las Naciones Unidas que pidió a la Corte Internacional de Justicia de La Haya de un dictamen jurídico sobre la situación del territorio en disputa. El dictamen de la Corte Internacional de Justicia, emitido el 16 de octubre de 1975, es de incalculable valor: era su vacilación brocardé; alquiler debería haber sido sutil análisis que es un problema imposible de simplificar. Dos cuestiones se plantean a la Corte. El territorio en cuestión estaba allí o no, en los albores de la colonización, "res nullius" fue la primera en la que el Tribunal respondió en la negativa. Respuesta ciertamente discutible, pero tiene el mérito de abordar la segunda cuestión: ¿quién fue, por lo tanto, la soberanía? Para Marruecos, el Tribunal reconoce "la lealtad" de "ciertas" Sultan a las tribus nómadas, y no religiosa vínculo jurídico que sentido estricto (con referencia a los Tekna). Para Mauritania (ya sea actualmente todos los llamados RIM), el Tribunal considera que la existencia de ciertos derechos a la tierra (agua y pastos), múltiples enlaces, religiosos, sociales y pseudo -legal, pero en virtud de un "co-soberanía de los emiratos y las tribus." La Corte menciona finalmente todos Rgueybat como autónomo y indépendant.On ver si el dictamen de la Corte Internacional de Justicia no era operativo Si cada una de las partes fue capaz de encontrar argumentos en su favor es que el Tribunal se ha negado a entrar en un marco de la soberanía del Estado moderno y occidental que es un modelo original; anarquía templado típico empresas nómadas, al norte en contacto con un estado musulmán, es decir, lealtad a la soberanía personal y difuso, en una más Umma générale.Pendant que se llevó a cabo este proceso legal, una misión de las Naciones Unidas fue en el lugar en mayo-junio de 1974 y presentó su informe el 15 de octubre de 1975. La misión fue una oportunidad para demostrar su independencia, incluido el Frente Polisario, que impresionado por la magnitud de los enviados de las Naciones Unidas, sino también Espagnols.L dictamen de la Corte Internacional de Justicia y la misión de las Naciones Unidas decidió Hassan II de jugar a todos su voluntad. Con su espectacular Marcha Verde, que opera un total éxito con el potencial de la escena internacional comedias en masa. Anunció el 16 de octubre de 1975, llevó a cabo del 6 al 9 de noviembre, de marzo desencadenó una intensa actividad diplomática conducente a 14 de noviembre la firma de la Madrid entre España, Marruecos y Mauritania, el 10 de precedieron una dramática entrevista Mokhtar Ould Daddah Boumediene.Le contenido de los acuerdos formales y no refleja la realidad: los españoles de acuerdo a la licencia antes del 28 de febrero de 1976, y una administración provisional tripartito se creará a la espera de la solución final, que celebró cuenta los deseos del pueblo, expresada a través de la Djemaa. Pero lo concreto es la primera operación de distribución PHOSPHATIERE entre Marruecos (65%) y España (35%) y, sobre todo, el intercambio de territorio entre Marruecos y Mauritania, que será formalizada por un acuerdo bipartidista el 14 de Abril 1976 Oign norte-Dakhla Zouerate). La recepción dada a la de Madrid por la comunidad internacional no ha sido malo: Las Naciones Unidas les dio un medio de bonos, dos contradictorias resoluciones fueron aprobadas. El Frente Polisario y Argelia, obviamente, han denunciado violentamente. Sobre el terreno es la rata de la carrera. Fuerzas Armadas Reales (FAR) en Saguiyat carrera a finales de noviembre. El Frente Polisario está tratando de mantener y manifestarse militarmente, pero finalmente rechazó la toda la zona, ayudando a Marruecos bajo RIM para localizar en la parte meridional. El 26 de febrero de 1976 es la salida de la última español, los A'yun Al Djemaa se convoca a apoyar las acciones y el 28 el Frente Polisario en el exilio creó la República Democrática Árabe Saharaui. La decoración es en lugar de la larga guerra por delante.

Guerra
Al comienzo de la verdadera guerra, el Frente y la RASD, ¿qué entonces? Un grupo armado compuesto por ex-militares seguidores español (1 500) que se reúnen en torno a los jóvenes guerreros, principalmente Rgueybat y Ouled Delima. La matrícula inicial fue de alrededor de 5.000 hombres, y su desarrollo es difícil de seguir. Armas de apoyo se logra principalmente por parte de Libia. La RASD es también una masa, una vez más difícilmente evaluables como "refugiados" reagrupados en campamentos (mukhayyamat) en la zona de Tinduf. La misión de las Naciones Unidas en 1975 estimó que el número de 7000. Sin embargo, el principal éxodo ha producido en 1976, durante la reentrada FAR evento traumático dirigido por el Polisario y Argelia. Es ahora varias decenas de miles de personas (40 a 80), pero ni importante ni la composición de la población no puede ser explicado fácilmente. Sin embargo, esta situación permite que el Frente para argumentar a favor de apoyo "nacional". Militar del Frente en primer lugar concentrar sus esfuerzos en Mauritania, infinitamente más vulnerables que Marruecos, con su ambigua posición del hermano enemigo Por la fragilidad de su economía vinculada al hierro Zouerate y evacuación por la debilidad de su ejército (que se 2-3000 de un año a 12.000 hombres), en su racial problemas de convivencia entre negros y blancos. A pesar de la asistencia de Marruecos y la intervención de Jaguar francés, en poco más de dos años Mauritania se verá obligado a la paz por la notable combatientes del Frente que, Land-Rover de camellos, también de sus antepasados agilidad operativa: Mokhtar Ould Daddah es depuesto en julio de 1978 y firmado la paz un año más tarde (6), que deberá reflejar las dificultades de una inversión de alianza delicada. Desde Marruecos, que tiene en la ex Río de Oro es la de Mauritania y las fuerzas de Mauritania mantiene muy cuidadoso en su neutralité.Assuré sur, el Frente se vuelve norte y el FAR, con un éxito de hecho, en cifras netas a lo largo de los años hasta 1979 y la primavera de 1980.A comienzos de 1980, FAR reaccionar a esta situación agravada por la organización de los grupos móviles y el establecimiento de un perímetro defensivo fortificado restringido. Este endurecimiento de la presa es de carácter voluntario. No se ve agravada por la presión del Frente que, en noviembre de 1981, los marroquíes obligada a evacuar a Gueltat Zemmour y Bir Nzaran, temerariamente posiciones avanzadas. Asegúrese de que sólo existía fuera de la cabeza de puente de Dakhla. Sin embargo, el precio se ha estabilizado Marruecos y restaurado su situación militar y los esfuerzos del Frente de la presa hasta la fecha han fracasado.

Ambos Widget
Esta estabilización fue la ocasión de un renacimiento de la diplomacia. Sin embargo, las Naciones Unidas, totalmente impotente, sólo puede recomendar (aunque dijo que "exigir"), de modo ridículo, la libre determinación de los pueblos. Solución bastante ridículo, porque físicamente imposible y sin sentido, dado el estrangulamiento de oponerse a las poblaciones compartidas. Huelga decir que la auto-determinación de no crear una solución, no puede aprobó un acuerdo previo entre la OUA parties.ááL segunda máquina detrás de la cual es ahora la primera vivienda, no es feliz. El fracaso de la Cumbre de Jefes de Estado en Nairobi sobre espectáculos, donde el 27 de junio de 1981 Hassan II aceptó un referéndum. El comité encargado de su aplicación podrían desarrollar un procedimiento previo a las elecciones, o incluso una cuestión a votación, que respondan a las antagonistes.Dernier avatar de la diplomacia, con consecuencias negativas para el futuro de La OUA no puede ser subestimada: forzosos de la admisión de la RASD a las Naciones Unidas, 23 de febrero de 1982 en Addis Abeba, donde 26 de 50 estados reconocen el "nuevo futuro" estado.
IV. - NUEVA SÁHARA?
La situación militar al norte congelado durante más de un año, Mauritania final de la guerra de casi cuatro años, es importante buscar la renovación de este gran trozo de desierto que désolent tanto los excesos de la naturaleza y pasión por la política. Trate de reunirse en este sentido, el legado del pasado, las condiciones que ha creado la guerra, la evolución de la civilización moderna nomade.Les moros, a pesar de su unidad cultural, ahora se divide en tres bloques, d "La desigualdad en importancia: el" triángulo útil ", nombre cínico medios por los cuales el norte-oeste, bajo administración marroquí, que protege a la presa, la zona controlada por el Frente Polisario, principalmente de los campamentos cerca de Tindouf, la República Mauritania Islámica, que se debe hacer hincapié, en comparación con los otros dos conjuntos, la demográfica y la personalidad internacional plena y muy respectable.Dans estos tres conjuntos de desigual una revolución al mismo tiempo, muy objetivo, ocurrió: la solución de los nómadas. Las causas son múltiples. La sequía es más evidente la crisis en el Sáhara Occidental durante muchos años. Recientemente hemos observado efectos en Mauritania. Después de una pausa en el verano de 1980, dos muy malos años se han logrado en 1981 y 1982. El norte, hemos llegado, ha disfrutado de los dos años siguientes de manera significativa la lluvia y la vegetación útil es prácticamente inexistente. Esta profundamente los acontecimientos actuales en Mauritania y la política social. De hecho, ha determinado la reunificación de la población en las cercanías de los pocos caminos y en los centros urbanos, lugares de concentración una vez inimaginable y cuyo capital, con unos 400 000 habitantes, es la más spectaculaire.Mais la La sequía no es la única razón para la solución de los nómadas del Sáhara Occidental. Las instalaciones de la vida urbana será de gran ayuda. Centros mineros y proporcionar puestos de trabajo administrativos que benefician a una familia numerosa clientela. La voluntad de los gobiernos, por último, más o menos expresado, no es extraño a la circulación. La consolidación de la administración permite una más eficiente, como una mejor organización de la assistance.Mais la propiedad como resultado de ello, es importante destacar muy, muy probable en los tres diferentes conjuntos que hemos definido. Uno podría pensar que el que Marruecos tiene en el sur de sus poblaciones se basa en la seducción material. Se han hecho esfuerzos considerables e importantes sumas invertidas para el desarrollo de caminar en el África subsahariana, en todas las esferas de la vida pública: la producción, los canales de comunicación, puertos, el turismo, la educación, la salud, la vivienda. El Frente Polisario es la forma más directa y más politizado. Desde el comienzo de la guerra la reunificación, ayudado en gran medida en los campamentos en la zona de Tinduf ha proporcionado una masa de maniobra frente densa y experiencia sobre el terreno. Métodos eficaces técnicas revolucionario inspirado dio a luz a una pseudo-nación creado desde cero. Una verdadera "revolución cultural" fue convenientemente continuación, incluido el rechazo de las jerarquías tribales, el adelanto de la mujer, el total de la rehabilitación de los niños son los principales medios. Obviamente, esto modernista quelqu'entachée si bêtifiante y la ideología simplista, no sólo tiene aspectos negativos. Es de esperar, sin embargo, no ha tenido éxito en la eliminación de la altiva escepticismo que hace que un eterno nómada résistant.En Mauritania como la nueva división de la antigua población nómada a favor de una cierta modernidad. A cambio de la vida se convierte en material sensible en la industria del vestido, la alimentación, el uso de la radio y de vídeo, el comportamiento de la mujer. Cambiar las costumbres políticas, tanto de la necesidad y la voluntad de los dirigentes. El presidente Haidallah y su Consejo de Salvación Nacional militares que participan en una obra de renovación de medios y objetivos son claros. El nuevo régimen no tiene actualmente ni los partidos políticos de representación popular clásico. Sin embargo, la gran ambición es construir puentes entre las personas y el gobierno a través de una organización cuya creación está llegando a su fin y que significa la expresión más elocuente de las estructuras de la educación de masas (HE). El SEM incluyen la población en una perfecta pirámide y tiene tres objetivos complementarios: - romper la tradicional jerarquía tribal - con lo que la población a hacerse cargo de sus propios asuntos - a través de la educación cívica y de información, preparar la sociedad para el ejercicio moro véritable.L de la democracia nos parece que incluso la eliminación temporal, de toda la vida democrática de Occidente, su sustitución por estructuras de apoyo de la población estrictamente, en principio, similares a las que en su práctica Campamentos del Frente Polisario, de forma similar a un lamentable totalitarismo. Que juzgar mal los moros y sus actuales dirigentes. El gobierno del Presidente Haidallah es nada menos que la policía. Los moros, incluidos los dirigentes, han mantenido su libertad de expresión, su escepticismo en relación con la tierra del poder, la finura de su juicio, su renuencia a los profesores a pensar. Nadie aquí puede ser tomado en serio. Esto es lo que garantiza más allá de las estructuras teóricas, la diferencia fundamental entre los centros de fomento de la Revolución Cultural llevada a cabo por los hermanos Sahrawi.Le riesgo de ser excluidos totalitarismo, el objetivo del equipo de Mauritania es encomiable, pero la tarea inmensa, ya que tendría que hacer para borrar las particularidades tribales superar el individualismo de los moriscos y su fracaso perpetuo en la ciudad. Es cierto que las "estructuras" están en su lugar, con su claridad, la transparencia, la preocupación por el bien común que inspira muy lejos de los nómadas tradicionales de la sociedad, incluidos la complejidad, la vaguedad, las posibilidades de elusión y decirle a la alegre anarquía es el encanto y la dulce faiblesse.Structures Mauritania o austera dirección del Frente Polisario, las noticias parecen difícilmente compatibles con un completo retorno al nomadismo. Entonces, ¿cómo evolucionará la sociedad árabe, sacudido por lo que acabamos de exponer, si la situación se convierte en normal la lluvia y la vida nómada de nuevo posible en todo el país. La solución es definitiva? Líderes de Mauritania, Marruecos saharaui, con una hermosa excluir la posibilidad de un retorno a la verdadera vida nómada. Son, sin embargo, para el definitivo establecimiento de una sedentarios o nómadas pequeños, en diversas situaciones. El "triángulo útil" al sur de Marruecos es perfectamente adecuado: el pequeño territorio excluye a los grandes nómadas de camellos, mientras que la infraestructura económica y la población urbana dispone de puntos y colgando de los líderes de Mauritania prospérité.Les dirigir sus proyectos para la creación de las zonas agrícolas de regadío, los pequeños nómadas multiplicado alrededor de los pozos, donde las condiciones se cumplen, principalmente en la mitad meridional del país. Uno puede imaginar entonces el desarrollo del sur, acompañado por la desertificación en última instancia, quizás el norte del país. Tierra de nadie donde la vida se mantendría en torno a la única centros mineros y los pobres oasis de Adrar. El Frente Polisario, por su parte, tiene en la actualidad, para todos los de apoyo a la vida dentro de los campamentos ... y la ayuda de Argelia. Él vive en la esperanza de recuperar el militar o diplomático triángulo útil ". Sin embargo, no podemos olvidar que en sus filas o en las tiendas es el principal Rgueybat baja densidad de población, pero los nómadas más grande de esta tierra .. Con estas consideraciones-nomadisation solución en la búsqueda de soluciones políticas al conflicto en marcha, es evidente que sólo en el triángulo norte-oeste y el sur de Mauritania puede prestar apoyo a algunos estados modernos donde encontramos la polarización Norte-Sur de los antiguos nómadas. Entre estos dos polos de atracción - o vinculante - el vacío se ofreció a los beduinos de los moros (a Rgueybat?) ¿Quién desea volver a su forma de vida ancestral.Quel será el destino de los "triángulo útil", por lo tanto, hay El quid del problema. Primera hipótesis, que es el Frente Polisario. De hecho, no es el Rey Hassan II de acuerdo a "hacer" un independiente Sadr. Sin embargo, si los cambios importantes - sería indecente de estado - condujo a esa solución, la RASD obtenido plena satisfacción, es, sin duda, un estúpido, pero que la explotación de los fosfatos de Bou CRAA hacer algún tiempo, viable. Mauritania tendría probablemente no un mal ojo Saharaui constituir entre hermanos y Marruecos pantalla confortable.La segunda hipótesis parece menos plausible: Marruecos mantiene en el triángulo ... y ser feliz. Incluye el abandono de las instalaciones Argoub-Dakhla, que puede presentar esta limitación inicial de sus ambiciones como un nuevo e innegable concesión. Qu'amputée resto del noroeste y sus fosfatos, potencial de la RASD no puede vivir. Si bien en la vida de camellos nostálgico puede imaginar el anexo de la parte mauritana Zemmour alrededor de Bir Mogreyn, que podrían constituir estado nómada monstruo nunca visto antes, cuando el Rgueybat divertirse. Esto es obviamente un sueño, de ninguna manera cumplir con los dirigentes del Frente, modernista y revolucionaria. Huelga decir, enfin, que Mauritania no está dispuesto a recortar su frontera norte, incluso si el Norte no poco interés, como sus recursos minerales, y potentielles.Alors actual? En caso de que por lo tanto, deseo a la gradual desaparición del Frente Polisario que, todo hay que decirlo, las opciones políticas de extrema endurecido por la guerra, evitar cualquier compromiso? Una combinación de moderado de Argelia y Mauritania la diplomacia puede ayudar a borrar esto, nos atrevemos a decir beneficiosa para las poblaciones afectadas. Marruecos conservaría el triángulo útil, Mauritania aumentó en todas las demás y probablemente participar en la explotación de fosfato. Por cierto, las mejores condiciones para la creación de una reanudación de la granja de camellos y el mantenimiento de la entidad rgueybat, a la que Marruecos y Argelia deberían hacer el viaje las facilidades necesarias. Cuando la paz regresó, y en ambos existe la esperanza de los pueblos del Magreb, las nuevas negociaciones podrían abrir para el acceso a la costa de Argelia atlantique.La solución como se indica parece poco realista. Esto implica un doloroso cambio de actitud en la cara Argelia y el Frente Polisario. Le preocupa a los líderes de Mauritania, no quieren ver el doctrinario Frente próximos sereno perturbar el curso de sus reformas. Pero estos obstáculos debido a las pasiones políticas, que están muy alejadas de las modestas aspiraciones del pueblo saharaui. Esto sería un gran cambio existe, como en otras partes, si los hombres de repente había más orgullo.

(I) La palabra de los saharauis, "Sahara", se refiere únicamente a la antigua colonia española del Sáhara ". Pero tiene una evidente connotación de beduinos, una política efectiva de publicidad.
(2) Nota del editor: Tímiris en algunas cartas y Atlas.
(3) Se considera por el virtuoso de hermanamiento de la buena ciudad de Le Mans con la "ciudad" de Haouz. o que Nzaran con Brest en Bir Tiris.
(4) compartir la administración colonial respaldó estos hechos, Gouasem escindida entre el español y los gobiernos de Argelia (contención), el Sahel entre Mauritania y España.
(5) ahora pueden pesar de que los españoles, de hecho, obstaculizada por la larga agonía de Franco y su patrimonio, no mejor dirigido estos movimientos. Los juegos de palabras, de la Unión Nacional Saharaui, se ha utilizado como base para una independencia pacífica.
(6) El 5 de agosto de 1979, días después de un ataque final, matando a la contra Tichle Polisario (12 de julio de 1979).
Lafontaine claudine
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Re: Asunto: REVUE DÉFENSE NATIONALE

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